TCC léger

 

Les orientations ministérielles pour le TCCL 2005-2010[1] stipulent qu’il est normal de présenter certains symptômes aigus en phase post-TCC, soit de 0 à 3 mois suivant l’événement traumatique. Ces symptômes peuvent être les nausées, les étourdissements, les troubles de l’équilibre, la sensibilité à la lumière et aux bruits, les acouphènes, les troubles d’audition, les problèmes de jugement, les difficultés d’exécution, les troubles de l’humeur, l’anxiété, l’impulsivité et l’agressivité. Les orientations précisent aussi que, dans la grande majorité des cas, la totalité des symptômes devrait avoir disparu après 3 mois, et ce, sans intervention spécifique.

Certaines personnes peuvent toutefois présenter des symptômes persistants au-delà de la période attendue de récupération ce qui nuit à la reprise des habitudes de vie et à la qualité de vie. Ce tableau symptomatique peut se complexifier par la présence d’éléments tels que la dépression, l’anxiété, l’irritabilité ou d’autres problèmes cognitifs. Les personnes qui présentent des symptômes persistants peuvent nécessiter un service de réadaptation plus spécialisé.

L’évaluation en ergothérapie

En phase post-aigüe, l’ergothérapeute participe à l’évaluation du risque de complications fonctionnelles : évaluation des symptômes et des facteurs de risque de présenter des symptômes persistants.

Lorsque la personne présente des symptômes persistants, l’évaluation est orientée vers la détermination de l’impact des symptômes sur les capacités fonctionnelles et leurs influences sur la récupération et la reprise des habitudes de vie.

L’intervention en ergothérapie

Le but de l’intervention est d’assurer un équilibre optimal entre la récupération physiologique du TCC et le besoin de réactivation physique et intellectuelle de la personne afin d’éviter le déconditionnement et la chronicisation de certaines problématiques.

L’ergothérapeute offre une intervention clinique brève à caractère préventif et portant sur l’atténuation des symptômes et des facteurs de stress qui pourraient influencer la récupération et la reprise des habitudes de vie et du travail.

L’intervention de type cognitivo-comportementale est suggérée pour traiter les symptômes d’anxiété ou de dépression à la suite d’un TCCL.

[1] Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Orientations ministérielles pour le traumatisme craniocérébral léger 2005-2010. Québec, Qc : MSSS; 2005. Disponible à http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2006/orientations_traumatisme.pdf.