La douleur persistante qui s’installe, au fil du temps, suite à un traumatisme ou simplement par une hernie discale ou une lombalgie qui apparaît soudainement et persiste, nous limite considérablement dans notre fonctionnement quotidien, à la maison, au travail et dans toutes nos occupations.
Lorsque la douleur persiste il se développe alors un syndrome douloureux qui n’a plus rien à voir avec la blessure physique. La douleur persistante est maintenant reconnue comme un problème de santé lié à plusieurs facteurs autant physiques que psychologiques et sociaux.
Il y a passage de la douleur aiguë à la douleur persistante (centralisée) lorsque la blessure en périphérie est guérie mais que persistent les sensations douloureuses, les émotions et les cognitions (pensées) qui y sont liées. Certains signes nous permettent d’identifier un syndrome de douleur persistante. Ces signes sont le reflet d’un abaissement du seuil d’excitation des neurones (cellules nerveuses) qui nous envoient un signal de douleur.
Aussi, certains facteurs sont généralement associés à la douleur persistante et varient en intensité selon les personnes. Ce sont le catastrophisme, la kinésiophobie (peur du mouvement), le pauvre sentiment d’efficacité personnelle et les troubles de l’humeur (détresse psychologique, trouble d’adaptation, anxiété). Parmi tous ces facteurs, le sentiment d’efficacité personnelle est, selon la littérature, le meilleur prédicteur du pronostic de retour au travail. En d’autres mots, il n’existe pas de relation linéaire entre douleur et incapacité. Ce n’est pas la lésion qui détermine l’incapacité ni la douleur qui prédit la durée de l’absence au travail.
Johanne Marois, erg.